Le kinésithérapeute s’intéresse à la force musculaire, aux amplitudes articulaires et schématiquement à la mécanique du corps pour restaurer les capacités physiques de la personne. Le psychomotricien s’intéresse à la dimension neuro-motrice, affective et cognitive du mouvement.
Le psychomotricien ne traite pas les troubles physiques (neuro-musculaires ou osseux) en eux-mêmes, mais la manière dont ces troubles s’expriment dans le corps, de leur origine à leurs conséquences.
L’orthophoniste et le psychomotricien ont en commun de travailler sur les repères temporels, spatiaux, l’attention, la mémoire… Mais leurs approches sont différentes. Le psychomotricien aborde ces problématiques sous l’angle corporel, quand l’orthophoniste travaille plutôt sur la représentation « papier ».
Le psychomotricien intervient sur les pré-requis, les bases nécessaires à l’émergence de la pensée et à l’expression symbolique du langage: parole, dessin, écriture.
Même si l’action du psychomotricien a un impact sur le psychisme, il n’agit pas directement dessus comme à la manière d’un psychologue. Le psychomotricien se centre davantage sur le vécu et le ressenti corporel. Et c’est par ce biais qu’il arrive que les mots se posent peu à peu et conduisent à une certaine compréhension des problèmes.
Le travail en psychomotricité peut alors être une voie privilégiée lorsque Dire n’est pas (encore) possible, et être une première étape vers une psychothérapie.
Se développer — S'adapter — S'accorder
P-arenthèse